Illustration: Vieillissement chez le chien, quel lien avec la nutrition ?

Vieillissement chez le chien, quel lien avec la nutrition ?

De leur plus jeune âge à leurs vieux jours, nos amis à quatre pattes ont des besoins nutritionnels qui évoluent tout au long de leur vie. De l’alimentation classique à celles moins conventionnelles, il est important de prendre en compte l’équilibre alimentaire, et ce, notamment chez les chiens âgés. 

Comment reconnaître le vieillissement chez le chien ? 

Le vieillissement chez les chiens se traduit par différents signes. De manière générale, les chiens de grande race ont tendance à vieillir plus rapidement que les petits chiens.

Si les aspects physiques tels que la couleur grise voire blanche du pelage paraissent être évidents, d’autres signes le sont moins. En effet, ce phénomène peut aussi se traduire par :

  • Leur attitude : avec des comportements plus agressifs ;

  • Leur comportement alimentaire : avec une diminution de l’appétit ;

  • Leur façon de se déplacer : avec un pas plus lent et parfois boiteux.

L’ensemble de ces signes ne sont pas anodins et sont parfois les conséquences de certaines pathologies. 

Quelles sont les maladies courantes chez le chien âgé ?

Les chiens vieillissants voient leur vitalité diminuer avec l’apparition de certaines pathologies. 

Les atteintes cognitives

Avec l’âge, il est possible d’observer une sénescence cognitive qui peut expliquer certains comportements agressifs chez le vieux chien. L’appétit peut également être diminué à cause d’atteintes olfactives liées à l’âge. Pour éviter une perte de poids trop importante qui peut s’avérer néfaste pour la santé du chien, une des solutions est de rendre les prises alimentaires plus appétissantes. Les astuces les plus simples sont de chauffer ou d’humidifier les aliments, ou de rendre les repas plus conviviaux, le chien étant un animal très sociable. 

Le surpoids

Bien que l’obésité ne soit pas considérée comme une pathologie pour beaucoup de maîtres, il s’agit pourtant d’une pathologie qui touche 5 % des chiens en France. Il se trouve aussi que l’âge est un des facteurs de risques endogènes dans l’apparition de l’obésité. En effet, le vieillissement du chien favorise la baisse d’activité physique ce qui induit l’installation d’un terrain propice à la prise de poids. Le surpoids est également directement impliqué dans l’aggravation chronique de l’arthrose. 

L’arthrose

L’arthrose est la pathologie ostéoarticulaire la plus fréquente chez le vieux chien. Elle se caractérise par une inflammation chronique articulaire liée à la détérioration irréversible du cartilage. Cette pathologie entraîne des douleurs chroniques, des boitements et des raideurs. En cas d’obésité, une perte de poids diminue significativement les symptômes liés à l’arthrose et aide à la reprise d’une activité physique.

Bien que l’arthrose soit une pathologie irréversible, il est tout de même possible d’alléger les douleurs. Les compléments alimentaires sont par ailleurs un moyen efficace pour les soulager.

Nutranima propose le complément alimentaire “Moove”, formulé à partir de composés naturels et efficaces contre les douleurs causées par l’arthrose. 

La maladie rénale chronique

La maladie rénale chronique est une pathologie fréquente chez le chien vieillissant puisque la prévalence est aujourd’hui de plus de 10 % chez le chien âgé de plus de 7 ans. Cette maladie se traduit par l’altération chronique de la fonction rénale. Certaines races sont plus prédisposées à être atteintes par la maladie rénale chronique. C’est le cas des Cavaliers King-Charles et des Cocker Spaniel.

Les signes visibles chez le chien sont notamment l’augmentation de la consommation d’eau et de la quantité de miction. Ce dérèglement rénal entraîne un nombre conséquent de dérèglements dans l’organisme et peut être à l’origine de pathologies secondaires telles que l’hyperthyroïdie secondaire d’origine rénale.

D’un point de vue nutritionnel, il est important de compenser les pertes hydriques conséquentes en humidifiant les croquettes, en privilégiant la pâtée ou en faisant consommer des légumes à votre animal de compagnie. 

Comment prévenir le vieillissement par la nutrition ? 

L’équilibre alimentaire dès le plus jeune âge est un facteur à ne pas négliger, car en cas de malnutrition, il s’agit d’une des causes les plus fréquentes dans l’apparition de nombreuses pathologies. En effet, l’état de santé des chiens âgés est dans bien des cas le reflet du profil nutritionnel que l’animal a eu tout au long de sa vie. Dans cette perspective, l’apport complet des nutriments essentiels dans l’alimentation en fait un moyen de prévention efficace dans la vie du chien. 

Les apports en DHA

L’acide docosahexaénoïque (DHA) est une molécule appartenant à la famille des lipides. Il s’agit d’un acide gras poly-insaturé appartenant à la famille des oméga-3. Parmi les nombreuses fonctions du DHA, la prévention des pathologies neurodégénératives est une particularité très intéressante en ce qui concerne les atteintes cognitives des chiens pendant la vieillesse.

Le DHA est également utilisé dans la prévention de l’épilepsie, de l'insuffisance rénale chronique et de l’arthrose.

Ce type d’oméga-3 se trouve essentiellement dans les poissons gras tels que le foie de morue, la sardine ou encore les maquereaux. L’huile de foie de morue est pratique à intégrer dans l’alimentation. 

Les apports en antioxydants

Combinés au DHA, les antioxydants sont des molécules incontournables pour lutter contre le vieillissement prématuré des cellules. Ce phénomène est une conséquence directe de l’action délétère des espèces réactives de l’oxygène (ERO ou ROS en anglais) sur les cellules, aussi appelées radicaux libres. Ainsi, les antioxydants sont nécessaires dans la prévention de cancers et de pathologies chroniques telles que la maladie rénale.

Dans l’alimentation du chien, les antioxydants peuvent être intégrés via des légumes qui en sont riches notamment la carotte et le potiron, des légumes sources de bêtacarotène ou encore la patate douce riche en anthocyanes. 

Les apports en phosphore et l'équilibre phosphocalcique

Le phosphore fait partie des minéraux impliqués dans la formation du capital osseux. Il a donc un rôle direct dans la solidification des os et des dents. Dans l’alimentation du chien, ce micronutriment est essentiellement apporté par les produits carnés notamment la viande crue.

Malgré son rôle primordial, des apports excessifs en phosphore ont un effet délétère sur la santé. Par conséquent, l’équilibre phosphocalcique est un paramètre important à prendre en compte dans l’alimentation du chien. Il s’agit d’un équilibre atteint lorsque le rapport entre les apports en phosphore et en calcium est au moins égal à 1. Dans le cas contraire, cela signifie que la teneur en calcium n’est pas suffisante et à l’inverse que l’apport en phosphore est en excès. Cette configuration est notamment observée dans les régimes exclusivement à base de viande. L’impact le plus fréquent de ce déséquilibre est la déminéralisation osseuse et l’apparition d’atteintes rénales. Un apport équilibré en ces deux minéraux est donc primordial pour la prévention de la maladie chronique rénale et de fractures par exemple.

Les sources de calcium adaptées à l’alimentation des chiens sont notamment le poisson et les carcasses.

Les apports en protéines

Il est bien connu que l’apport en protéine est un élément essentiel dans l’alimentation du chien. Ce macronutriment est généralement présent en quantité nécessaire dans l’alimentation industrielle pour animaux. Néanmoins, le paramètre souvent négligé est la qualité nutritionnelle des protéines. La qualité nutritionnelle prend en compte le type de protéine et la valeur biologique de celle-ci. La valeur biologique d’une protéine correspond à sa teneur complète en acides aminés essentiels, ces derniers n’étant pas synthétisés par l’organisme du chien.

Les aliments riches en protéines de bonnes qualités sont notamment la viande, les abats et également le soja pour les alternatives végétariennes.

Un apport incomplet en acides aminés essentiels induit une incapacité à remplir correctement les différentes fonctions propres aux protéines notamment les fonctions : immunitaires, digestives, de croissance et de fertilité par exemple.

Les produits transformés ont tendance à avoir un apport plus important en collagène. Il s’agit d’une protéine ayant une valeur biologique moins intéressante, ceci étant causé par une teneur incomplète en acides aminés essentiels et une digestibilité amoindrit.

Le collagène se retrouve essentiellement dans les carcasses et dans les tendons. Vérifier la composition alimentaire des aliments industriels est une solution pour vérifier la qualité des protéines apportées.

En plus des fonctions vitales, les protéines remplissent également un rôle en cas de diminution de l’appétit. Ce phénomène s’accompagne généralement d’une perte de poids, que l’organisme compensera en dégradant les protéines dites endogènes, c’est-à-dire celles déjà présentes dans l’organisme, notamment dans le tissu musculaire. L’apport en protéines est ici nécessaire pour compenser la perte de masse maigre. 

Comment atteindre l’équilibre nutritionnel avec les alimentations non conventionnelles chez le vieux chien ?

Mis à part avec l’alimentation industrielle ou les rations ménagères, il est aussi possible de prévenir et de pallier les carences alimentaires du chien avec des compléments alimentaires. Cette alternative est utile pour les régimes BARF ou végétariens. Chez Nutranima, nous proposons le complément alimentaire “Le Multi-BARF” pour pallier certaines carences nutritionnelles et garantir des apports nutritionnels optimisés.

 

Sources

Nutrition vétérinaire du chien et du chat

CIQUAL